Le magicien des plantes

La Forêt Enchantée...un bois que l'on qualifie souvent de hanté...des évènements terrifiants s'y dérouleraient extrêmement souvent.
Mais bon revenons à nos limaces ! Une limace du nom de Monix semble intéressée pour prendre des cours de magie avec le magicien des plantes.
Saura-t-elle le trouver ?

Monix s'avança dans le bois. Elle glissait joyeusement à la recherche de son instructeur.

Elle scrutait au détour de chaque touffes pour voir si elle ne reconnaissait pas le magicien des plantes. De temps en temps elle criait :

Youhou ! Magicien des plantes ?

Monix avançait tranquillement dans les bois, il faisait beau et clair dans les feuillages...ces feuillages...toujours plus nombreux, toujours plus dense...tous pareils. Comment se repérer dans ce dédale ?


Monix se retrouva bientot dans une pénombre soudaine. A la limite de son champs de vision, elle croyait voir des ombres glisser...mais qui disparaissaient dès que son regard se portait dans leur direction. Le vent soufflant dans les feuilles, les faisait danser...ces mains griffues. Ces mains appartenant à des arbres tortueux et tordus...qui semblaient à tout moment la regarder de leurs yeux cachés...Le vent qui soufflait, lui fit prendre conscience qu'elle avait froid.

Monix enfila une sorte de tricot en herbes séchées pour ne pas avoir trop froid et s'avança en direction des ombres. Elle dit alors :

Magicien, c'est vous ? Je suis Monix, et j'aimerai suivre votre enseignement !!!

Seul le vent et le grincement des arbres lui répondirent...Monix était seule...seule dans un endroit inconnu. Elle se demandait où allez quand soudain, la liane d'un arbre s'enroula autour d'elle et la suspendit dans les airs...Monix se retrouva à pendouiller comme un Bousier à un fouet de bave...

Monix totalement déboussolée se dit intérieurement que si elle sautait à terre elle risquerait de s'écraser comme une... limace -qu'elle était au demeurant-. Elle préféra donc tenter de glisser vers le haut de la liane.

De son corps frêle, elle tenta de glisser du mieux qu'elle pouvait vers la cime de la liane...

Malheureusement pour elle, plus la petite limace gigotait pour sortir, plus l'étau se resserrait autour d'elle. Monix suffoquait maintenant...un voile noir pointait au coin de ses yeux, grandissant de plus en plus...elle allait perdre connaissance.


Juste avant que celà n'arrive, elle vit quelque chose bouger au bas de l'arbre...cette chose émit des sons que Monix ne put reconnaitre car...elle s'évanouie.


Quelques temps plus tard, Monix ne saurait le dire, elle se réveilla. Il faisait sombre...sombre mais chaud ! Elle était étendue sur une lit de mousse. Petit à petit elle s'éveilla, son esprit embrumé retrouva ses souvenirs et elle put alors étudier un peu mieux la pièce ou elle se trouvait. Car c'était bien une pièce...mais d'un matériau qu'elle avait du mal à définir. Et son architecture ! du jamais vu. On pourrait penser à une grotte artificielle ou une niche ou tout autre chose...mais rien de connu là non plus.

Elle se mit soudain a chercher d'où provenait la lumière de la pièce...et elle s'aperçut alors qu'elle venait des parois elles-même. Un genre de venules parcourait les murs, le sol et le plafonds, libérant une douce lumière verdâtre...

Monix tenta alors de toucher les murs. Elle tentait de découvrir une sorte de mécanisme qui lui permettrait de sortir de la pièce. Elle regarda aussi sous le lit de mousse. Elle se disait intérieurement qu'elle était dans une énorme galère, mais se ressaisit.

Elle continua donc de chercher intensément...

Il est vrai qu'aux premiers abord, une porte dans un endroit si stupéfiant ne saute pas aux yeux. Mais en tâtant la parois, Monix failli tomber en recontrant du vide, là où elle pensait y sentir un mur...ce mur rugueux...comme de l'écorce. Mais de quelle arbre ? si c'est bien un arbre...

Au moment où elle trouva la "porte" de la pièce dans laquelle est était, elle s'aperçut qu'en fait, le mur qu'elle croyait voir, était la paroi du couloir où elle se trouvait maintenant. Il était difficile de d'appréhender la profondeur de vue...La sensation pouvait s'apparenter à un palais des glaces, où chaque mur n'est que le reflets d'un autre. Mais ici, chaque mur, de part sa couleur et la luminosité, se fond dans les autres.


Une fois dans le couloir, elle entendit un bruit sourd...et régulier. Elle pensait que c'était son coeur qui battait, mais non. Ou alors ... pas le sien...

Monix se recroquevilla sur elle même tenaillée par la peur. Puis courageusement, elle se déplia et se rapprocha du mur du couloir. Elle glissa alors le long de ce mur, tentant de se diriger sans bruits vers la source du martellement. Elle regardait souvent pour voir si elle ne voyait personne...

Monix avançait, lentement mais surement. Le couloir était long, et donnait de temps en temps sur d'autres pièces : une salle de bain, des toilettes, une cuisine...

C'est alors que Monix entendit de drôles de paroles suivit d'un bruit étrange et des lumières bizarres venant d'un peu plus loin...

Monix s'approcha lentement de la source du bruit. Elle regardait partout afin de vérifier qu'elle n'était pas épiée. Quand elle en fut sûre elle se rapprocha encore. Elle glissa lentement cherchant une ouverture où elle pourrait regardait et voir la source de ce bruit. Elle pensa alors :


Serait-ce le magicien ? J'espère qu'il ne me transformera pas en escargot... Je suis bien vêtu de mon plus simple appareil...

Monix passa la tête par la porte et ce qu'elle vit lui glaça le sang...

Debout, au milieu de la pièce se trouvait une femme devant un chaudron. Elle psalmodiait des paroles incompréhensibles en touillant le contenu de sa marmite. Une épaisse fumé s'en échappait, chaque fois qu'elle y insérait un nouvel ingrédient...